Je suis le prédateur, le coeur de pierre par pudeur.
Quoique tu fasses, rien ne me raisonne, je garde ma rancoeur.
Quand l'heure est à l'affrontement, aux règlements de comptes.
La violence est une tentation telle que je succombe.
J'affronte quiconque me fait de l'ombre
Et puis je ne m'encombre surtout pas de sentiments.
Sur moi Satan est influent, j'ai pas le temps de t'écouter,mec,
Ta morale est veine. La haine a semé sa graine,
Gangréné mes gènes, j'assène les coups.
Je laisse rien passer, j'enfonce le clou.
Je fais tout pour envenimer les choses, mon cerveau bout.
Le tout est qu'on me craigne.
Je suis en rogne, faut que je cogne et que ça saigne.
Que tout le quartier sache que je suis une putain de teigne.
Et tant mieux s'il y a du monde autour j'accentuerai ma hargne.
Je ferai encore plus de bruit pour que le bruit coure.
Lourd est le parcours d'un enfant maté par une vie pavée
D'embûches étriquée par le passisisme traqué.
C'est la règle, tu as le choix, tu es la proie ou tu es l'aigle.
Ici y a pas d'exutoires, c'est la bagarre, pas de remède
Au malaise qui pèse sur mes épaules, abaisse mon esprit.
Laisse place aux mesquineries de la rue.
Là, je me rue sur la seule arme que j'ai sans regrets.
Ici, c'est le prix requis pour le respect.
Refrain
Attention aux descendants, qui un jour me descendront.
Le respect, je l'ai acquis sans demander pardon.
Attention aux descendants, qui un jour me descendront.
Le respect, je l'ai acquis. J'en ai fait ma cloison.
Hé, yo! Mate le boug gars, son nom me reviens comme une boomerang.
J'entends parler de lui, de Fleury jusqu'à Zoneland.
Merde, mais pourquoi tout le monde me parle de lui.
De ses violences gratuites, faits et gestes qui ont pourri des vies.
Ainsi, pour obtenir le respect faut se comporter comme Shétan.
Blasphémer des âmes, avoir des fans, ne jamais rester calme.
Au fond, jem'en fous de ce que tout le monde pense, c'est moi le boss.
Je suis le boss, il ne peut qu'en rester qu'un, je survivrai car je suis le plus féroce.
Le craindre, c'est marquer des points dans sa réputaion.
Le renier, même si tout le monde a peur, créera son amputation.
Tout le monde se bat, la rue, une arêne dans une jungle.
Flingue caché pour obtenir le trophée, est-ce bien lui le plus dingue ?
J'en ai connu d'autres qui se sont vautrés par excès de confiance.
Trop sûrs d'eux, un mauvais pas a fait basculer la balance.
Comme lui, je viens d'un ghetto touché par la maladie.
Deviens marginal dans un système qui m'a écarté et pourri.
L'esprit foutu un coeur aigri qu'on parle de moi et sans répit.
Si la rue est mon territoire, que je détruise tous ses interdits.
Là, je me rue sur la seule arme que j'aie sans regrets.
Ici, c'est le prix requis pour acquérir du respect.
Refrain
J'avance à grand pas mais je surveille mes arrières.
Ainsi j'esquive tes coups bas, j'évite la civière.
Pas à pas, mon nom prends du poids, à ri-Pa je prends mes repères.
Pour ne pas finir au fond d'une rivière.
Aujourd'hui, c'est moi, mais attention aux prétendants, à mes descendants.
Qui une fois plus grands me descendront.
Je romprai pas les ponts avec la cité, c'est pas possible.
Plutôt qu'une vie de mendiant, je préfère être cible.
Dans la ligne de mire, c'est la merde, mon empire les emmerde.
Et le pire, c'est que c'est raide de garder sa place sans faire du surplace.
Ne jamais couler, car c'est à la surface qu'on me rend des pièges façon crevasse.
Juste pour qu'on m'efface.
Faut pas que je me prélasse, la voie que j'ai choisie, hélas.
N'est pas des plus communes, mais j'assume.
Dans le bitume, j'ai gravé mon nom et acquis ma place.
Accrois mon volume, faut que je terrasse pour sortir de la brume.
Refrain